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Programme de la journée scientifique du 12 novembre

Programme complet


Journée Scientifique sur les neurosciences sociales ­­­





Vendredi12 novembre 2021 à l’Université du Québec en Outaouais, Gatineau




Le Groupe de Neurosciences Sociales, avec la collaboration du département de psychoéducation et de psychologie, est fier de vous inviter à la journée scientifique sur les neurosciences sociales qui se déroulera le 12 novembre 2021 à l'Université du Québec en Outaouais. Venez entendre nos conférenciers invités : Marie-France Marin, reconnue internationalement pour ses travaux sur l’influence du stress sur la mémoire et Sébastien Hétu dont les travaux sur la neuroscience des normes sociales bénéficient d’une reconnaissance mondiale. Les travaux des chercheurs et des étudiants de l’UQO seront également à l’honneur. La journée est divisée en 5 blocs auxquels il est possible d’assister en présentiel ou en virtuel.


Comité d’organisation

Annie Bérubé (Présidente), Caroline Blais, Dominique Trottier, Jessica Limoge & Émilie St-Pierre



Équipe de bénévoles

Jessica Limoge, Émilie St-Pierre, Catherine Paquette, Juana Rocoma, Valérie Laviolette, Vicki Ledrou-Paquet, Marie-Claude Desjardins, Camille Boutin, Laura Ramos, Kelly Laflamme, Chloé Galinier & Arianne Richer



Comité scientifique

Dominique Trottier, Stéphanie Cormier, Claudine Jacques, Synthia Guimond, Émilie St-Pierre, Vicki Ledrou-Paquet, Marie-Claude Desjardins & Camille Boutin



Comité logistique

Émilie St-Pierre, Laura Ramos, Kelly Laflamme & Chloé Galinier



Comité d’organisation de l’activité sociale

Jessica Limoge, Catherine Paquette, Juana Rocoma & Valérie Laviolette


Comité responsable des communications

Jessica Limoge & Arianne Richer


Juges des présentations Datablitz

Stéphanie Cormier, Geneviève Forest, Sébastien Normand, Claudine Jacques & Daniel Fiset



Plan des lieux


Université du Québec en Outaouais, Pavillon Alexandre-Taché

283 Boul. Alexandre-Taché Local C0071 Gatineau, QC J8X 3X7



Horaire de la journée



Mot de bienvenue de la présidente du comité organisateur


Chers participants et participantes! Quel bonheur de vous voir (en chair et en os!) et de vous entendre pour cette célébration de nos intérêts communs pour les neurosciences sociales. Les sujets abordés lors de cette journée scientifique touchent des horizons diversifiés et ils visent tous à améliorer notre compréhension du comportement social de l’être humain. Nous sommes privilégiés de baigner dans une université montrant autant d’effervescence pour ce domaine rempli d’occasions d’apprentissage et d’avancées scientifiques. C’est également un honneur de recevoir deux conférenciers d'honneur de renommée internationale qui présenteront leurs derniers travaux dans le domaine. Un immense merci à Marie-France Marin, professeure à l’UQAM, et Sébastien Hétu, professeur à l’Université de Montréal, d’avoir pris ce temps dans vos horaires chargés. La journée scientifique est rendue possible grâce au soutien du Groupe de neuroscience sociale, du département de psychoéducation et de psychologie et de l’UQO. Merci! Merci au comité organisateur et au travail tellement efficace de Caroline Blais et Dominique Trottier. Merci à l’armée de bénévoles qui se cache derrière l’organisation de chaque détail de cette journée. Un merci particulier à Jessica Limoges et Émilie St-Pierre qui ont coordonné avec brio l’ensemble du travail. Il ne reste plus qu’à profiter de ce moment pour apprendre et s’émerveiller devant la richesse de ce champ d’études. Bonne journée scientifique!


Annie Bérubé, Ph. D.

Présidente de la journée scientifique du GNS 2021


Mot de bienvenue de la directrice du GNS


C'est pour moi un grand plaisir de voir les chercheuses, chercheurs, étudiantes et étudiants du GNS se réunir aujourd'hui pour cette deuxième édition de la journée scientifique du GNS. Cette journée a pour objectif de fournir une occasion privilégiée de promouvoir la recherche en psychologie et en psychoéducation et de favoriser les échanges scientifiques entre les professeurs, étudiants et professionnels intéressés au domaine de la cognition et des neurosciences sociales. Je remercie chaleureusement Annie Bérubé d'avoir assumé le rôle de présidence du comité organisateur de cette belle journée. Je remercie aussi tous les membres du comité organisateur et la dynamique équipe de bénévoles qui ont contribué à la journée. Je tiens également à remercier le support de l’UQO : cette journée n’aurait pas pu voir le jour sans la subvention d’équipe FIRC offerte par l’UQO au GNS. Finalement, j’aimerais remercier tous ceux et celles qui participent à cette journée en tant que présentateurs. Grâce à vous, nous aurons l’opportunité d’assister à du contenu scientifique de qualité et de constater que la recherche à l’UQO est dynamique et stimulante.


Caroline Blais, Ph. D.

Directrice du GNS



Conférenciers d’honneur


8h45 à 9h30 - Marie-France Marin


Marie-France Marin détient un doctorat en neurosciences de l’Université de Montréal et une formation postdoctorale du Massachusetts General Hospital, Harvard Medical School. Elle est chercheure au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, professeure au département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal et professeure associée au département de psychiatrie et d’addictologie de l’Université de Montréal. Les travaux de son équipe de recherche visent à mieux comprendre les facteurs environnementaux et biologiques qui influent sur les processus mnésiques et émotionnels. Ces travaux ont pour objectif d’identifier les mécanismes qui modulent la vulnérabilité de développer des psychopathologies liées au stress et à la peur, avec un intérêt particulier pour les troubles anxieux et le trouble de stress post-traumatique.


11h45 à 12h30 - Sébastien Hétu


Après des études doctorales à l’Université Laval portant sur le lien entre la production et la perception d’actions sous la direction de Philip Jackson et Catherine Mercier, j’ai effectué un stage postdoctoral auprès de Read Montague au Virginia Tech Carilion Research Institute. J’ai notamment effectué des études qui ont permis de caractériser le réseau fonctionnel de l’habenula chez l’humain. Mes travaux ont également porté sur le rôle de la substance noire et de l’aire tegmentale ventrale dans le traitement des normes sociales.


J’occupe depuis 2017 un poste de professeur en Neuroscience Sociale au département de psychologie de l’Université de Montréal. Mes travaux s’intéressent entre autres aux substrats neuronaux du traitement des normes et de la hiérarchie sociale.



8h30 : Ouverture


Endroit : Grande Salle


8h45 à 9h30 – Conférence de la professeure Marie-France Marin


Peur, anxiété et stress chez les enfants : du laboratoire à la pandémie!


Endroit : Grande Salle

La peur est une émotion universelle qui guide nos comportements d’approche et d’évitement et ce, dès notre jeune âge. Bien que la peur soit adaptative, elle peut dans certains cas contribuer au développement de psychopathologies, notamment les troubles anxieux et le trouble de stress post-traumatique. La vulnérabilité pour ces pathologies dépend de plusieurs facteurs, tant biologiques (par exemple, différences sexuelles, différences hormonales) qu’environnementaux (par exemple, psychopathologie du parent, évènement de vie majeur). Au cours des dernières années, le STEAM Lab (dirigé par Marie-France Marin) a recruté des dyades parent-enfant afin de documenter l’apprentissage de la peur au sein des familles et d’identifier les facteurs qui modulent la propension d’un enfant à acquérir la peur. De plus, en réponse à la pandémie, l’équipe du STEAM Lab s’est mobilisée afin d’évaluer les réactions physiologiques et psychologiques des enfants face à cet évènement de vie majeur et de comprendre les facteurs de risque et de protection qui confèrent une vulnérabilité accrue au développement de pathologies liées au stress et à la peur.


9h30 à 10h30 – Symposium 1 : Le TDAH et les défis d’amitié


Endroit : Grande Salle


La majorité des enfants avec le trouble du déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) ont des difficultés sociales auprès de leurs pairs. Ces difficultés mènent souvent à la solitude, à l’anxiété, aux problèmes de conduite et aux problèmes scolaires. Les conséquences négatives des difficultés sociales durant l’enfance s’aggravent souvent au cours de l’adolescence et à l’âge adulte. Malheureusement, ces difficultés sociales ne répondent ni aux traitements traditionnellement efficaces pour le TDAH (c.-à-d., médication et traitement comportemental), ni aux programmes d’entraînement aux habiletés sociales, ni à la combinaison de ces différentes options. Le but du présent symposium est de résumer les récents travaux du Programme de recherche interdisciplinaire sur la santé mentale des enfants (PRISME) qui visent à mieux comprendre et à améliorer les problèmes d’amitié des enfants avec TDAH, selon un axe descriptif-explicatif et un axe expérimental-clinique. D’abord, Paquette comparera des méthodes catégorielles et dimensionnelles d’identification des amitiés réciproques chez les enfants avec TDAH. Meilleur présentera ensuite des données sur la validation psychométrique de mesures autorapportées et observationnelles de la qualité de l’amitié des enfants avec TDAH. Martinez Cepeda examinera ensuite si les problèmes de comportement des amis représentent un facteur de risque incrémentiel pour les enfants avec TDAH. De son côté, Prud’Homme-Maisonneuve utilisera l’analyse séquentielle de fenêtres temporelles pour décrire les processus de contagion entre pairs (c.-à-d., mutualité dyadique et association coercitive) présents dans ces relations d’amitié. Finalement, Roy présentera les résultats d’un essai clinique randomisé sur l’efficacité d’un programme parental ciblant les relations d’amitié des enfants avec TDAH.



Organisateur du Symposium 1 : Sébastien Normand



Présentation 1 : Un examen de différentes méthodes d’identification et d’évaluation de la qualité des relations d’amitié des enfants avec TDAH


PAQUETTE, Catherine1, MIKAMI, Amori Yee2, & NORMAND, Sébastien1,3

Université du Québec en Outaouais1

University of British Columbia2

Hôpital Montfort3


Présentation 2 : Contributions des problèmes de comportement des amis sur la qualité de l’amitié des enfants avec TDAH


MARTINEZ CEPEDA, Angelica1, MILLER, Natalie V.2,

MIKAMI, Amori Yee3 & NORMAND, Sébastien1,4

Université du Québec en Outaouais1

University of Maryland, College Park2

University of British Columbia3

Hôpital Montfort4


Présentation 3 : Dynamiques de contagion entre pairs au sein des relations d’amitié des enfants avec TDAH


PRUD’HOMME-MAISONNEUVE Alexandre1, LAMBERT, Maude2,

GUIET, Joanna3, BRENDGEN, Mara4, BAKEMAN, Roger5,

MIKAMI, Amori Yee6, & NORMAND, Sébastien1,7

Université du Québec en Outaouais1

University of Ottawa2

Clinique d’apprentissage spécialisée3

Université du Québec à Montréal & CHU Sainte-Justine Research Center4

Georgia State University5

University of British Columbia6

Hôpital Montfort7


Présentation 4 : Traitement des problèmes d’amitié chez les enfants avec TDAH : Résultats d’un essai clinique randomisé


ROY, Carol-Anne1, MIKAMI, Amori Yee2, HUDEC, Kristen L.2,

GUIET, Joanna3, NA, Jennifer Jiwon2, SMIT, Sophie2, KHALIS, Adri2,

MAISONNEUVE, Marie-France3, & NORMAND, Sébastien1,4

Université du Québec en Outaouais1

University of British Columbia2

Clinique d’apprentissage spécialisée3

Hôpital Montfort4


10h30 à 10h45 – Pause-café

Endroit : Grande salle


10h45 à 11h45 – Symposium 2 : Comprendre les comportements répétitifs, les intérêts et les forces autistiques


Endroit : Grande Salle


Les comportements répétitifs et les intérêts intenses en autisme pourraient être associés à une meilleure autorégulation et à des capacités d’apprentissage, être une source de bien-être et orienter les pratiques éducatives et rééducatives (Courchesne et al. 2020; Jacques et al. 2018; Mottron, 2017). Il est nécessaire de les identifier de façon précoce pour les mettre à contribution dans la trajectoire de vie de la personne autiste. Ce symposium vise à présenter des projets de recherche qui documentent les comportements répétitifs, les intérêts de prédilection et les forces en lien avec le vécu émotionnel de l’enfant autiste. Ainsi, en s’appuyant sur la perception des parents qui ont rempli des questionnaires nouvellement développés, une communication concernera la fréquence des intérêts de prédilection et des forces à l’âge préscolaire chez des enfants autistes comparés à des enfants typiques, alors que deux communications s’intéresseront à l’intensité des comportements répétitifs et des intérêts en lien avec les expressions émotionnelles chez des enfants autistes d’âge scolaire. Une autre communication portera sur la documentation des intérêts et forces chez des enfants autistes d’âge préscolaire présentant des facteurs aggravants et de leur utilisation dans un milieu d’intégration spécialisé. En sommes, ces différents projets de recherche caractérisent les comportements répétitifs, les intérêts de prédilection et les forces dans toute la trajectoire de développement. De prochaines étapes permettront de raffiner la compréhension de ces caractéristiques en privilégiant deux méthodes d’observation (Situations de Stimulation de Montréal version préscolaire et scolaire) selon divers profils autistiques (p.ex. genre, niveau intellectuel, niveau adaptatif).


Organisatrice du Symposium 2 : Claudine Jacques, Ph.D.


Présentation 1 : Le lien entre les émotions et les comportements répétitifs/ stéréotypés chez les enfants autistes âgés entre 6 et 12 ans : Une perspective parentale & directives futures


SOTELO, Katarina1,2,3

Université du Québec en Outaouais1

Groupe de recherche en neurosciences cognitives et autisme2,

Hôpital Rivière-des-Prairies3



Présentation 2 : Quelle est la trajectoire développementale des comportements répétitifs chez les enfants autistes de 6 à 12 ans ? : Une perspective parentale & directives futures


ÉTHIER, Agnès1,2,3

Université du Québec en Outaouais1

Groupe de recherche en neurosciences cognitives et autisme2,

Hôpital Rivière-des-Prairies3



Présentation 3 : Valider le Questionnaire sur les forces et les intérêts chez les enfants autistes d’âge préscolaire (QFIAP) chez une population de garçons et de filles autistes et typiques


CHARBONNEAU, Ariane1

Université du Québec en Outaouais1



Présentation 4 : Forces, Intérêts et interventions associées chez des enfants autistes d'âge préscolaire avec symptômes psychiatriques aggravants


LANGLOIS, Véronique1,2,3

Université du Québec en Outaouais1

Groupe de recherche en neurosciences cognitives et autisme2,

Hôpital Rivière-des-Prairies3



11h45 à 12h30 - Conférence de Sébastien Hétu


Processus de généralisation dans la (re)construction des normes sociales


Endroit : Grande Salle


Le fonctionnement de nos sociétés dépend du comportement de ses membres, y compris de leur capacité à faire respecter et à agir selon les normes sociales. Les normes sociales sont des lignes directrices nous informant de la façon dont les gens devraient se comporter dans différents contextes. A ce titre, elles jouent un rôle essentiel dans nos sociétés en guidant nos décisions et nos comportements sociaux. Les normes sociales sont efficaces en grande partie parce que nous sommes généralement sensibles à leur violation et nous les ferons respecter – nous sommes prêts à punir les transgresseurs des normes sociales même si cela est associé à un coût. Puisque nos sociétés sont en constante évolution, notre cerveau doit être en mesure de modifier nos propres normes sociales afin de nous adapter à notre environnement social changeant. Je présenterai des données montrant que nous utilisons les comportements et les préférences des autres pour façonner nos propres normes sociales. Je montrerai également que nos normes ne semblent pas (re)construites par de simples associations stimulus-réponse mais plutôt par un processus caractérisé par la généralisation.


12h30 à 13h30 – Dîner libre


13h30 à 14h30 – Datablitz 1


Endroit : Grande Salle


1. Impact de l'influence sociale sur la prise de décisions perceptuelles et sociales.

Présenté par : LE BLANC-BRILLON Justine & HÉTU, Sébastien

Résumé : L’objectif de ce projet était d’étudier le lien entre la sensibilité à l’influence sociale sur des décisions dans les domaines visuo-perceptuel et social. Afin de mesurer la sensibilité à l’influence sociale dans les deux domaines, 85 participants ont complété une tâche de décisions perceptuelles (TP; indiquer la couleur d’un stimulus ambigus) ainsi qu’une tâche de décisions sociales (TS; juger de l’acceptabilité de scénarios sociaux ambigus) dans laquelle chaque stimulus/scénario était associé aléatoirement à l’opinion d’autres individus. Nos résultats montrent que bien que les décisions des participants soient influencées par l’opinion des autres dans les deux domaines, in ne semble pas y avoir de lien, chez un même individu, entre sa sensibilité dans le domaine visuo-perceptuel et le domaine social. Nos données suggèrent que nous n’avons pas une sensibilité générale à l’information sociale mais plutôt que notre sensibilité varie en fonction du type de décisions que l’on doit prendre.


2. La pression sociale exercée par la foule sur les arbitres de la ligue canadienne de hockey influence leur prise de décision Présenté par : GUÉRETTE Joël, BLAIS Caroline & FISET Daniel

Résumé : La présence de spectateurs dans les événements sportifs augmente la pression sociale exercée sur les arbitres. Cette pression sociale pourrait influencer la prise de décision des officiels de manière à offrir un avantage pour l’équipe locale. Pour vérifier cette hypothèse, le présent projet étudie l'impact de la présence de spectateurs sur les pénalités décernées par les arbitres de la Ligue canadienne de hockey (LCH). Les pénalités accordées à l’équipe locale et à l’équipe adverse lors des matchs tenus dans des arénas vides en période de COVID-19 durant la saison 2020-2021 ont été comparées à celles accordées lors de matchs tenus devant une foule la saison précédente. Les données ont été recueillies dans les sommaires de matchs, disponibles sur le site web de la LCH. Une régression de Poisson (modèle linéaire généralisé mixte) suggère une interaction significative entre le statut de l’équipe (local ou visiteur) et la présence ou non de spectateurs, b = .10, p=.018. Des tests post-hoc illustrent un plus grand nombre de pénalités accordées à l’équipe adverse par rapport à l’équipe locale lorsqu’une foule est présente (Z = 3.251, p=.006). À l’inverse, en l’absence de spectateurs, aucune différence significative n’est observable entre les punitions décernées aux deux équipes (Z = -.820, p=.845). Les résultats suggèrent que la pression sociale exercée par la foule sur les arbitres modifie leur prise de décision, amenant ceux de la LCH à rendre des décisions biaisées en faveur de l’équipe locale. Cet effet n’est toutefois plus observable lorsqu’on retire la foule des arénas.


3. Une multitude de patrons de mouvements oculaires permet la reconnaissance d’expressions faciales d’émotions

Présenté par : LIMOGES Jessica, GINGRAS Francis, FISET Daniel & BLAIS Caroline

Résumé : La reconnaissance des expressions faciales est cruciale pour le succès des interactions sociales. Une idée dominante dans le domaine est que les variations d’habileté à reconnaitre les expressions faciales sont associées à l’efficacité des stratégies visuelles. Toutefois, avant une étude récente de Yitzhak et al. (2020), cette association n’avait jamais été étudiée. Les résultats de l’étude de Yitzhak et al. (2020) ont montré qu’il existe quatre patrons de mouvements oculaires différents mais que ces derniers ne sont pas associés à l’habileté. Le présent projet visait à répliquer ces résultats en ajoutant davantage de mesures d’habiletés. Chez 66 participants, nous avons mesuré les mouvements oculaires et l’habileté (tâches : « Reading the Mind in the Eyes Test », Megamix, Films Expression Task, et catégorisation des émotions de colère, dégoût, peur et joie). Une analyse de cluster a permis de révéler les regroupements de patrons oculaires à travers les participants. De manière congruente avec les résultats de Yitzhak et al. (2020), nos résultats n’indiquent pas de différences significatives d’habiletés en fonction des patrons de mouvements oculaires, F(3, 63) = 1,418, p = 0,246. Par ailleurs, les mouvements oculaires indiquent où un participant regarde, et non quelle information visuelle il utilise. Il est donc possible que les différences individuelles au niveau de l’habileté proviennent de l’information visuelle utilisée. De futures études mesurant le lien entre l’information visuelle utilisée et l’habileté à reconnaitre les émotions faciales devront être menées.


4. Des facteurs perceptifs sous-tendent le biais de sous-estimation de douleur pour les visages d’ethnies blanche et noire Présenté par : Danielle Samson; Marie-Pier Plouffe-Demers; Valérie Plouffe; Daniel Fiset, Stéphanie Cormier; & Caroline Blais

Résumé : Des biais de sous-estimation dans les jugements de la douleur vécue par les groupes ethniques minoritaires sont souvent observés (Cintron et Morrison, 2006). La présente étude a donc comparé la perception de l'intensité de la douleur dans l’expression de visages issus de la même ethnie ou d’une ethnie différente de celle de l’observateur. Pour se faire, la méthode de reproduction en série, connue sous le nom de « Teleface » a été utilisée (Uddenberg & Scholl, 2018). Vingt chaînes de 10 participants d’ethnie blanche ont été créées (100 hommes). Quatre visages d’avatars (2 genres x 2 ethnies) affichant une intensité moyenne de douleur (60 %) ont été brièvement présentés au premier participant de chacune des chaînes. Le participant devait reproduire l'intensité de la douleur perçue dans chaque visage à l'aide d’une échelle visuelle analogique allant de 0 % à 100 %. La réponse du premier participant a été utilisée comme intensité de douleur à reproduire par le participant suivant, et ainsi de suite pour toute la chaîne. L'analyse de l'intensité de douleur choisie par le dernier participant de chaque chaîne a révélé une sous-estimation significative de la douleur pour les visages noirs (M = 34.10 %, SD = 12.68 %) par rapport aux visages blancs (M = 44.03%, SD = 11.49%) [t(19) = 2.52, p = 0.02, d = 0.82]. Ces résultats suggèrent que les observateurs sont influencés par l'ethnie du visage lorsqu'ils évaluent l'intensité de l'expression faciale de douleur chez les autres.


5. L’impact de la limitation des ressources attentionnelles sur la reconnaissance des visages et des expressions faciales de colère et de peur Présenté par : NJOMO-NGASS P. B., DUNCAN, J.; BRISSON, B.; BLAIS, C.; GINGRAS, F. & FISET, D.

Résumé : Il existe un débat à savoir si la capacité de reconnaître les expressions faciales d’émotions s’opère de manière automatique. Une étude a montré une réduction significative de l’utilisation de l’œil gauche pour toutes les émotions (sauf la joie) lorsque les ressources attentionnelles étaient dédiées à une autre tâche. Par contre, les études proposant un traitement automatique ont plutôt eu recours à une tâche de détection de type « expressif/neutre », alors que la tâche administrée par Duncan et al. (2019) impliquait de la catégorisation. Dans la présente étude, deux tâches de discrimination (colère/neutre, peur/neutre) ont été administrées à vingt-quatre participants (960 essais/tâche). Le protocole de PRP exigeait des participants de catégoriser un son (T1) et de discriminer l’expressivité/neutralité d’un visage (T2) simultanément, priorisant néanmoins le traitement de T1. L’intervalle inter-stimulus était de 300ms ou de 1000ms afin de respectivement maximiser/minimiser le chevauchement des traitements de T1 et T2. La méthode des Bulles (Gosselin & Schyns, 2001) a été utilisée pour extraire l’information diagnostique des tâches de discrimination émotionnelle. Pour la colère, nos résultats démontrent une réduction significative de l’utilisation de l’œil gauche lorsque l’attention centrale était occupée par la tâche auditive (Zcrit = 3,617, p = .025). Aucun effet d’attention centrale n’a cependant été observé pour la peur. Puisque l’information diagnostique de ces deux expressions ne se situe pas dans les mêmes bandes de fréquences spatiales, il est possible que l’effet de la PRP varie d’une émotion à l’autre. Davantage de recherche sera nécessaire pour mieux comprendre le phénomène.


6. Attitudes favorables aux violences sexuelles et coercition sexuelle perpétrée chez les athlètes: Une analyse comparative des genres Présenté par : LAFLAMME Kelly; LAVIOLETTE Valérie & TROTTIER Dominique

Résumé : Peu d’études s’intéressent aux attitudes favorables aux violences sexuelles et à la coercition sexuelle perpétrée chez les athlètes et la majorité de ces recherches ont été réalisées uniquement auprès d’athlètes masculins. L’objectif de cette étude est d’effectuer des comparaisons de genres chez les athlètes ainsi que chez les non-athlètes au niveau des attitudes favorables aux violences sexuelles et de la coercition sexuelle perpétrée. Pour ce faire, 1103 individus âgés de 16 à 83 ans (M = 23,83; ÉT = 8,43), dont 191 athlètes (131 femmes; 60 hommes) et 912 non-athlètes (700 femmes; 212 hommes) ont complété des échelles validées mesurant : 1) le niveau d’accord avec les rôles traditionnels de genre, 2) le sexisme hostile, 3) l’adhésion aux mythes du viol et 4) l’historique de coercition sexuelle perpétrée. Les résultats d’analyses de variance révèlent des différences significatives entre les groupes au niveau des rôles traditionnels de genre (Welch’s F(3, 116) = 3,22, p < 0,05), du sexisme hostile (Welch’s F(3, 117) = 9,54, p < 0,001), de l’adhésion aux mythes du viol (Welch’s F(3, 113) = 14,43; p < 0,001) et de la coercition sexuelle perpétrée (Welch’s F(3, 173) = 5,73; p < 0,001). Chez les non-athlètes, les hommes ont des résultats significativement plus élevés que les femmes à l’ensemble des variables alors que chez les athlètes, aucune différence significative n’a été décelée entre les femmes et les hommes. L’ensemble des résultats sera présenté et discuté en fonction de leur implication pour la recherche et la prévention.


7. Les attitudes hétéronormatives prédisent-elles la coercition sexuelle ? Présenté par : LAVIOLETTE, V., LAFLAMME, K. & TROTTIER, D.

Résumé : L’hétéronormativité renvoie à l’affirmation systémique de normes en matière de sexes, de genres, d’orientations sexuelles et de rôles sociaux. Entre autres, ces normes perpétuent la croyance selon laquelle l’homme et la femme présentent des caractéristiques complémentaires, tant au niveau de leurs rôles sociaux qu’au niveau de leurs sexualités, entrainant ainsi des attentes face à leurs comportements, apparences et intérêts respectifs et une hiérarchie des genres. Peu d’études s’intéressent à la relation entre ces normes et la perpétration de comportements sexuels coercitifs. L’objectif de ce projet de recherche est de déterminer si les attitudes hétéronormatives prédisent la coercition sexuelle perpétrée. Pour ce faire, 747 personnes, soit 558 femmes, 181 hommes et 8 personnes non-binaires ont participé à une étude en ligne portant sur la sexualité. Le questionnaire mesurait le sexisme hostile et bienveillant (Ambivalent Sexism Inventory – Dardenne et al., 2006), l’adhésion aux rôles de genres (Bem Sex-Role Inventory – Fontayne et al., 2000) et aux scripts sexuels ainsi que l’historique de comportements sexuels coercitifs (Sexual Experiences Survey — Tactics First — Perpetration; Abbey et al., 2006). Des analyses de régression linéaire multiple bootstrap suggèrent que les attitudes hétéronormatives contribuent significativement à la prédiction des comportements sexuels coercitifs (R2 = 0,047; F[4] = 9,102, p < 0,001). Spécifiquement, le sexisme bienveillant (B = 0,045; IC95% [0,005-0,089], p < 0,05) et l’adhésion aux scripts sexuels (B = 0,101; IC95% [0,030-0,178], p < 0,05) sont les attitudes qui contribuent significativement au modèle prédictif. Les résultats issus de cette recherche seront discutés en fonction de leurs implications pour la recherche et de la prévention des comportements sexuels coercitifs.


8. Une étude de cas relatant l’effet occasionné par l’arrêt abrupt ainsi que la réintégration d’un traitement par stimulation thêta-burst chez une patiente atteinte d’une dépression majeure en comorbidité avec un trouble de stress post-traumatique

Présenté par: LANDRY, N; DRODGE, J; GERABA, A.; DESFORGES, M.; WATSON, M.; Katuwapitiya, S.; KHAN, A.; McMURRAY, L.; TREMBLAY, S. Résumé : Contexte : La stimulation thêta-burst (STB) s'avère efficace dans le traitement de la dépression et des symptômes anxieux comorbides lorsqu'elle est appliquée au cortex préfrontal. Cependant, l'effet clinique de l'arrêt et de la reprise du traitement, comme dans le cas de la COVID-19, reste inconnu. Méthode : Une femme de 63 ans avec un diagnostic de dépression en comorbidité avec un trouble de stress post-traumatique (TSPT), qui avait été assignée aléatoirement à un traitement par STB unilatérale ou bilatérale dans le cadre d'un essai clinique, a été recrutée pour l'étude de cas. Six semaines de traitement avaient été complétées et une phase de maintenance avait débuté lorsque le traitement a cessé, en mars 2020, dû à la pandémie. L'échelle de dépression de Hamilton (HDRS-17), l’inventaire d’anxiété de Beck (BAI) et une échelle d’évaluation du TSPT (PCL-5) ont été administrés afin d’évaluer les symptômes pendant ainsi qu’avant/après les phases de traitement, confinement et réintégration. Résultats : En réponse au traitement, on remarque une réduction des manifestations dépressives (81,3%), anxieuses (85,7%) et de stress post-traumatique (86%) ainsi qu’une atteinte de la rémission mesurée par le HDRS-17. Pendant la pandémie, les scores de dépression, d’anxiété et de TSPT ont subi une augmentation moyenne de 233,3%, 53,3% et 134,4%, respectivement. La réintégration a permis une diminution des symptômes dépressifs (20%), anxieux (82,6%) et de stress post-traumatique (55,8%). Conclusion : Nos résultats sont conformes à de plus amples études illustrant l'efficacité de la STB dans le traitement conjoint de la dépression et des troubles anxieux.


14h30 à 15h15 – Pause, ateliers méthodologiques et poster


Endroit : Espace Robert-Renaud


Atelier 1 :


L’induction de douleur en contexte expérimental : la tâche de l’eau froide


L’atelier méthodologique visera à présenter les différentes méthodes d’induction de douleur en contexte expérimental. Quatre types d’induction de douleur seront expliqués, soit les stimulations de type électrique, chimique, mécanique et thermique. Pour chaque type d’induction, les avantages et les désavantages méthodologiques seront présentés. Les facteurs bio-psycho-sociaux pouvant moduler l’expérience vécue par les participants dans un contexte d’induction de douleur seront abordés (p.ex. les attentes, la tendance à dramatiser la douleur, l’épaisseur de la peau, les expériences antérieures, le désirabilité sociale…). Les personnes qui le souhaitent seront invités à participer à une tâche d’induction de douleur, soit la tâche de l’eau froide. Il s’agit d’une stimulation thermique qui consiste à immerger la main non-dominante des participants dans l’eau froide; l’eau étant maintenue à 6 °C à l’aide d’un refroidisseur à vin commercial. Les participants seront informés qu’ils peuvent retirer leur main de l’eau en tout temps. Le temps total d’immersion sera noté à l’aide d’un chronomètre. Cette tâche comporte aucun risque pour le bien-être des participants. Un retour sur l’expérience des participants sera effectué afin d’identifier les différents facteurs pouvant avoir eu un effet sur leur expérience de douleur.


LÉVESQUE-LACASSE, Alexandra & CORMIER Stéphanie

Université du Québec en Outaouais


Atelier 2 :

Pupillométrie, urbanisation et attention


Il est suggéré dans la littérature que l’environnement joue un rôle important sur le développement des processus cognitifs. Nous savons que les mécanismes liés à la perception visuelle sont modulés par plusieurs facteurs, comme la culture et le langage. Entre autres, la densité de l’environnement ainsi que le niveau de stress lié au mode de vie urbain sont susceptibles d’influencer la manière dont un individu appréhende son monde visuel. Puisque les modes de vie urbain et rural présentent des différences notoires, cette étude explore l’impact de l’urbanisation sur les mécanismes attentionnels et perceptifs. Pour ce faire, des données en pupillométrie ont été recueillies auprès d’environ 50 participants. Cette méthode permet de capter le diamètre de la pupille et ses variations à l’aide d’enregistrements oculaires. Les fluctuations de la pupille sont parfois liées aux changements de luminosité, mais peuvent également servir d’indicateur sur le niveau d’éveil cognitif d’un individu. Lors d’une tâche difficile, la pupille se dilaterait davantage. Il s’agit d’un corrélat neuroanatomique d’une structure cérébrale largement impliquée dans le système de l’attention, le locus coeruleus. Les participants ont donc complété des tâches expérimentales diverses durant lesquelles une caméra sophistiquée enregistrait leur diamètre pupillaire. Ces données permettent d’évaluer l’engagement cognitif des sujets pendant la réalisation de tâches. Leur rythme cardiaque a également été mesuré à l’aide d’un électrocardiogramme, afin d’obtenir une mesure de leur niveau de stress. Enfin, des données descriptives et démographiques ont été collectées.


Desjardins, Marie-Claude, St-Pierre Émilie, Estephan Amanda, Gingras Francis & Blais Caroline

Université du Québec en Outaouais



Affiche :


Le sentiment d’auto-efficacité spécifique à la douleur et l’intensité de la douleur en lien aux symptômes d’anxiété chez des adultes aux prises avec une douleur chronique


La douleur chronique est une condition de santé susceptible de générer énormément de détresse, dont des niveaux élevés d’anxiété, chez les personnes qui en sont atteintes (Bair et al., 2008; Radat et al., 2013). Des recherches révèlent qu’un faible sentiment d’auto-efficacité et une douleur d’intensité élevée sont associés aux symptômes dépressifs chez cette population. Peu de données sont toutefois disponibles quant à l’influence de ces mêmes variables sur les symptômes d’anxiété. Objectif. La présente étude vise à évaluer si le sentiment d’auto-efficacité et l’intensité de la douleur constituent des variables pouvant prédire le niveau d’anxiété vécu chez des personnes atteintes de douleur chronique. Méthodes. Un échantillon communautaire de 327 adultes vivant avec une douleur depuis au moins trois mois a rempli des questionnaires en ligne. Notamment, le sentiment d’auto-efficacité spécifique à la douleur chronique, l’intensité moyenne de la douleur et les symptômes anxieux ont été mesurés. Résultats. Une analyse de régression linéaire multiple révèle que l’intensité de la douleur et le sentiment d’auto-efficacité expliquent une part significative des variations dans le niveau d’anxiété rapporté, R = .55, F(2, 5617.31) = 70.75, p < .001. Conclusion. Les personnes aux prises avec des douleurs d’intensité élevée et un faible sentiment d’auto-efficacité rapportent vivre davantage d’anxiété. Implications. Cette étude réitère l’importance des interventions axées sur l’autogestion de la douleur. Miser sur le développement des habiletés permettant de mieux composer avec la douleur contribuerait à améliorer l’état psychologique de cette population.


Camille Boutin1, Philippe Trudel1 & Stéphanie Cormier,1,2 Université du Québec en Outaouais1 Laboratoire d’études sur la douleur et la santé de l’UQO2



15h15 à 16h15 - Datablitz 2


Endroit : Grande salle


9. Une revue systématique de la reconnaissance des émotions chez les adultes ayant un passé de maltraitance

Présenté par : BOUDREAULT, Maélie; DICAIRE, Noémie; BÉRUBÉ, Annie; TURGEON, Jessica; BLAIS, Caroline & FISET, Daniel

Résumé : Plusieurs études démontrent que la maltraitance a des effets durables sur les enfants, notamment sur la reconnaissance des émotions. De plus en plus d'études soulignent les impacts à long terme qu'une histoire de maltraitance peut avoir sur la reconnaissance des émotions. Une revue systématique de la littérature a été menée pour mieux comprendre cette relation. Pour ce faire, le protocole PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses) a été utilisé et quatre bases de données ont été consultées (MEDLINE/PubMed, PsycINFO, EMBASE et FRANCIS) à l'aide de trois mots-clés croisés : abus d'enfant, reconnaissance des émotions et adultes. La revue met en évidence la variété de mesures utilisées pour évaluer la maltraitance des enfants, ainsi que les différents protocoles utilisés pour mesurer la reconnaissance des émotions. Les résultats indiquent que les adultes ayant un historique de maltraitance durant leur enfance montrent une réaction différente au bonheur, à la colère et à la peur. Le bonheur est moins détecté, tandis que les émotions négatives sont reconnues plus rapidement et à une intensité moindre par rapport aux adultes non-exposés à de tels événements traumatiques. La reconnaissance des émotions est également liée à une plus grande activation cérébrale pour le groupe maltraité. La revue systématique a révélé que la maltraitance affecte la perception des émotions exprimées sur les visages des adultes et des enfants. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre la façon dont les antécédents de maltraitance sont liés à la perception par les adultes des émotions des enfants.


10. L’effet de la maltraitance sur le rythme cardiaque des mères lors de la perception d’émotions d’enfants Présenté par : St-Pierre, Émilie; Bérubé, Annie & Blais, Caroline

Résumé : Plusieurs études indiquent que les parents ayant vécu de la maltraitance durant l’enfance montrent des réponses physiologiques différentes face aux signaux manifestés par l’enfant. En réponse à ces signaux, les mères ayant été maltraitées peuvent ressentir une hyperactivité physiologique importante. La présente étude examine si les mères avec et sans passé de maltraitance diffèrent dans leur variabilité de fréquences cardiaques avant et après la perception visuelle d’émotions d’enfants. L’échantillon de ce projet est composé de 47 mères âgées de 22 à 45 ans. Ces dernières ont été exposées à une vidéo présentant des images de paysages, suivi d’une banque d’images aléatoires montrant des visages d’enfants exprimant différentes intensités d’émotions. Pendant cette tâche, le rythme cardiaque des participantes était enregistré en continu afin d’obtenir une mesure d’activation physiologique induite par chaque stimulus. La version abrégée du Childhood Trauma Questionnaire (CTQ) a permis de vérifier la présence de maltraitance infantile et son niveau de sévérité. Une analyse de modération a été conduite afin de déterminer si le passé de maltraitance modère l'association entre les fréquences cardiaques lors de la présentation d’images neutres (paysages) et celles lors de la visualisation d'émotions. Les résultats indiquent que les mères sévèrement maltraitées présentent une augmentation plus grande de leur rythme cardiaque lorsqu’elles visualisent différentes images d’émotions d’enfants, en comparaison aux mères présentant des scores modérés ou faibles de maltraitance. Cette réponse suggère que les mères avec des antécédents de maltraitance sévère pourraient bénéficier d’interventions plus adaptées qui tiendraient compte de leurs réactions particulières aux émotions d’enfants.


11. Qu’est-ce qu’une maman et un papa ? Une étude qualitative de l’influence de la maltraitance sur la réponse des enfants.

Présenté par : Chloée Belley; Valérie Pichette; Annie Bérubé; Vicky Lafantaisie & Sarah Bathalon

Résumé : En contexte de maltraitance, les enfants vivent dans des conditions où leurs parents ne peuvent assurer leur développement et leur sécurité. Cette expérience peut modifier la conception que l'enfant a de ce qu'est un parent. Les études qui ont interrogé les enfants maltraités sur leurs parents indiquent qu'ils utilisent des termes plus négatifs pour les décrire et qu'ils ont des récits liés à l'attachement plus désorganisés. La présente étude a examiné comment les enfants conceptualisent ce qu'est une maman et un papa. Les différentes façons de décrire un parent ont ensuite été mis en relation avec l'exposition des enfants à la maltraitance. Pour ce faire, 27 enfants âgés de 3 à 6 ans ont répondus aux questions de l’entrevues, certains ayant vécu de la maltraitance (n=6), d'autres sans exposition (n=21). Les enfants utilisent trois types de descriptions lorsqu’ils définissent une mère ou un père. Certains utilisent une description factuelle (ex : se maquiller), d’autres emploient une description affective (ex : jouer avec toi) et d’autres parlent de fonctions utilitaires (ex : faire les repas). Les enfants non exposés à la maltraitance utilisent moins de descriptions factuelles et plus de descriptions affectives et utilitaires. Ce patron de données se retrouve à la fois lorsque les enfants décrivent ce qu’est une mère et un père. Ainsi, la conception qu'ont les enfants de ce qu'est une mère ou un père semble être influencée par leur exposition à la maltraitance.


12. Pandémie, décalage horaire social et chronotype chez les jeunes Présenté par : Laura Ramos Socarras, Jérémie Potvin & Geneviève Forest, Ph.D.

Résumé : Les adolescents adoptent des habitudes de sommeil différentes la semaine et la fin de semaine, donnant lieu à un décalage horaire social (DHS). Or, l’arrivée de la pandémie a entrainé des bouleversements importants dans le sommeil des jeunes. L'objectif de cette étude était donc d'examiner le lien entre le chronotype et les changements dans le DHS pendant la pandémie chez les jeunes. 490 participants âgés de 12 à 25 ans ont rempli des questionnaires en ligne durant la première vague de la pandémie. Ils ont été divisés en type du matin (n=63), neutre (n=253) et type du soir (n=174). Une ANOVA à mesures répétées Pandémie (Pré vs Pendant) X Chronotype a été effectuée sur le DHS. L’interaction Pandémie X Chronotype (F(2, 487)=3,36, p=.036) était significative. En effet, la réduction du DHS était plus grande chez les types du soir (-1h39), que les neutres (-1h11) et du matin (-1h05). En outre, avant la pandémie, les types du soir avaient un DHS plus élevé que les autres chronotypes, tandis que pendant la pandémie, aucune différence significative n'est constatée entre les chronotypes. Ceci suggère que lorsque les conditions externes le permettent, les jeunes tendent à adopter des habitudes de sommeil davantage proches de leur rythme naturel, ce qui élimine le DHS, particulièrement chez les types du soir. Compte tenu de l’association entre le DHS et une multitude de problèmes chez les jeunes, ces résultats soulignent l'importance d’étudier la contribution des facteurs sociaux aux troubles du sommeil et à leurs conséquences chez les jeunes.


13. La relation entre les changements dans la durée des entraînements pendant la pandémie et les habitudes de sommeil chez les athlètes adolescents Présenté par : Jean-François Caron & Geneviève Forest

Résumé : La pratique d’un sport d’élite chez les jeunes impose souvent des contraintes d’horaire et d’hygiène de vie. Or, la pandémie a entraîné des perturbations majeures dans les habitudes de plusieurs jeunes athlètes. En outre, on sait que les adolescents ont un plus grand besoin de sommeil que les adultes et qu’ils vivent un décalage de l’horloge biologique. L'objectif de cette étude est donc d'examiner le lien entre les changements dans la durée des entraînements survenus durant la pandémie et les habitudes de sommeil chez de jeunes athlètes. 211 athlètes âgés de 12 à 18 ans ont répondu à un questionnaire en ligne sur leur sommeil et leur sport pendant la pandémie. Des régressions hiérarchiques ont été réalisées pour examiner la contribution du nombre d'heures d'entraînement par semaine aux variables de sommeil. L'âge et les heures d'entraînement avant la pandémie ont été entrées comme variables contrôles. Les heures de coucher et de lever la semaine sont significativement prédites par l'âge (β=.57, p<.001, β=.38, p<.001, respectivement) et par le nombre d'heures d'entraînement (β=-.24, p=.001, β=-.40, p<.001, respectivement). Ces modèles expliquent respectivement 40 % et 30,3 % de la variance des heures de coucher et de lever. Ces résultats montrent que lorsque les heures d’entrainement sont plus faibles pendant la pandémie, les adolescents ont des habitudes de sommeil plus tardives la semaine, ce qui colle davantage à leur rythme naturel. En outre, plus les jeunes athlètes sont âgés, plus leurs habitudes sont tardives, ce qui est consistant avec les données de la littérature.


14. Bootcamp for ADHD (BC-ADHD): Un essai clinique ouvert à méthodes mixtes pour impliquer les parents dans les traitements du TDAH basés sur des données probantes Présenté par : PRUD’HOMME-MAISONNEUVE, Alexandre; NISSLEY-TSIOPINIS, Jenelle D.; GUIET, Joanna; LEBLANC, Virginie; Mautone, Jennifer A.; Fogler, Jason M.; Power, Thomas J.; & NORMAND, Sébastien

Résumé : Le programme Bootcamp for ADHD (BC-ADHD) est une brève intervention parentale réalisée en groupe développée pour impliquer les parents dans les traitements du TDAH basés sur des données probantes. Le but de cet essai clinique ouvert à méthodes mixtes était d’évaluer la faisabilité, l’acceptabilité et la potentielle efficacité du programme BC-ADHD. Les participants étaient 59 parents d’enfants avec TDAH (5-11 ans, 75% garçons). Les parents ont complété des questionnaires sur l’empowerment parental, l’acceptabilité envers les traitements, le stigma par affiliation et l’initiation des traitements au prétraitement, au post-traitement et au suivi de 6 mois. Les parents ont également offert leurs rétroactions qualitatives à propos de leur expérience du programme. Les résultats suggèrent que BC-ADHD est faisable et que les familles sont très satisfaites. Au post-traitement, BC-ADHD promeut l’empowerment et l’acceptabilité envers les traitements comportementaux (ds=.27-.35), et réduit les préoccupations des parents liées aux effets secondaires des traitements pharmacologiques et comportementaux (ds=.31-.32). Au suivi de 6 mois, des effets de maintien sont observés pour l’empowerment et pour les préoccupations liées aux effets secondaires des traitements (ds=.36-.40). Aussi, des effets différés sont observés pour l’acceptabilité envers la médication (d=.26), le stigma par affiliation (d=.30) et l’altération fonctionnelle (d=.77). Le pourcentage de parents ayant initié un traitement a augmenté significativement entre le prétraitement et le suivi (médication : +17%; traitement comportemental : +65%). Les parents ont particulièrement apprécié l’information reçue et les discussions entre parents. Le programme BC-ADHD semble faisable, acceptable et efficace pour impliquer les parents dans les traitements du TDAH.


15. Comparaison de la mémoire de travail chez les filles et les garçons ayant un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité Présenté par : MERABTINE, Amira; BAIRD-MC EACHERN, Chelsy; SOUBATA, Houda & SCAVONE, Geneviève

Résumé : Les enfants ayant un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) ont significativement plus de problématiques académiques par rapport aux enfants sans diagnostic (Frazier et al., 2007). La moindre capacité de mémoire de travail observée dans cette population clinique pourrait expliquer leurs difficultés scolaires. Chez les adultes, les capacités de mémoire de travail sont plus élevées chez les femmes ayant un TDA/H en comparaison à leurs homologues masculins (Kercood, 2015). Cependant, il n’est pas clair si cette différence est déjà présente chez les enfants (Kasper et al., 2012; Williamson, 2015). L’objectif de cette étude est de comparer le score global à une échelle de mémoire de travail chez 22 filles (9,30 ± 1,15 ans) et 22 garçons (9,09 ± 1,10 ans) ayant un diagnostic de TDA/H. L’échelle de mémoire de travail utilisée a été adaptée à partir des questionnaires BRIEF-2 et Working Memory Rating Scale (WMRS) et complétée en ligne par l’un des parents de chaque participant. Les résultats n’ont montré aucune différence significative sur le plan de la mémoire de travail entre les deux groupes. Considérant la moyenne d’âge des participants, il est possible que les différences au niveau des fonctions exécutives ne soient pas présentes et qu’elles apparaîtront plus tard dans le développement (Muller, 2015). Il est également possible que l’outil de mesure utilisé manque de sensibilité pour détecter les différences.


16h15 à 16h30 – Mot de la fin et prix


Endroit : Grande salle




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